Dossier Hydro-Québec

MONTRÉAL
Les Citoyennes contre la corruption s’invite au débat des chefs
20 SEPTEMBRE 2018

QUÉBEC
Les Adèles à Québec pour nettoyer la corruption
17 JUIN 2018

Dossier HYDRO-QUÉBEC
CCCORRUPTION – Dès la prise du pouvoir en 2003, le gouvernement Charest a entrepris la mise en place d’un vaste stratagème visant la privatisation à la pièce des filières énergétiques d’Hydro-Québec : Gaz, éolienne, biomasse

40 milliards de contrats à long terme avec le privé. Des contrats à prix gonflés entraînant une saigné de 10 milliards pour Hydro-Québec. C’est autant d’argent transféré de nos poches vers celles des amis du régime libéral !

Le pillage d’Hydro-Québec, mode d’emploi :
1 – La privatisation des filières énergétiques d’Hydro-Québec ;
1.1 – La filière à gaz ;
1.2 – La filière éolienne ;
2 – La prise de contrôle d’Hydro-Québec par le régime libéral.

Chronologie du dossier
1- La privatisation des filières énergétiques d’Hydro-Québec
1.1- La filière à gaz
Dès son arrivée au pouvoir en 2003, le gouvernement Charest a orienté la stratégie énergétique d’Hydro-Québec vers la privatisation de ses filières énergétiques : gaz, éolienne et biomasse.

En privatisant la filière gaz, sous prétexte que le Québec allait manquer d’électricité en 2006, la construction en urgence d’une douzaine de centrales privées étaient prévues par Hydro-Québec. L’opposition citoyenne menée à l’époque par Daniel Breton à la centrale du Suroît a fait dérailler les projets planifiés. C’est pourquoi la centrale de Bécancour est la seule qui fut construite sur les 12 centrales prévues. À cause de cette centrale, Hydro-Québec sera néanmoins saigné de plus de 2 milliards de $ à la fin d’un contrat à long terme signé avec TransCanada Energy. Imaginez si Hydro-Québec avait construit les 12 centrales au gaz prévues avec des contrats signés à ces conditions avec le privé.

Par la suite, Hydro-Québec s’est lancé dans des filières écologiques, dont la privatisation de la filière éolienne va mener à d’autres pertes de milliards de $.

Année 2004
La centrale au gaz Le Suroît est un projet proposé par la haute direction et appuyé par le Conseil administration d’Hydro-Québec. La résistances s’organise et est déterminée à faire reculer le gouvernement. Cette victoire citoyenne aura une porté considérable puisqu’elle a fait dérailler les projets en partenariat avec le privé d’une dizaine de centrales au gaz.

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Mise en contexte
Le Conseil d’administration : « Pour nous, ce projet est essentiel si l’on ne veut pas manquer de courant au cours des prochaines années. »
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Article de presse / Pierre Couture / Le Soleil / 06 février 2004

Le C.A. d’Hydro appuie le Suroît

La haute direction d’Hydro-Québec recevra un appui de taille ce matin. Les membres du conseil d’administration de la société d’État réunis dans la métropole devraient renouveler leur profession de foi envers le très controversé projet de centrale au gaz naturel du Suroît. « Sur la question du Suroît, c’est indéniable, nous avons un conseil super solidaire, a confié hier un membre sous le couvert de l’anonymat. Pour nous, ce projet est essentiel si l’on ne veut pas manquer de courant au cours des prochaines années. ».

Construite au coût de 550 millions $ à Beauharnois, la centrale de 800 mégawatts (MW) sera sous la responsabilité de General Electric. Hydro-Québec Production assumera l’achat du gaz naturel nécessaire à la centrale de même que la vente de l’électricité sur les marchés.Un virage au gaz naturel plus que nécessaire en raison du lourd déficit énergétique qui se pointe à l’horizon. Les données d’Hydro montrent que la province fera face à un déficit énergétique de 3,5 térawattheures (TWh) dès 2006…

[…] le projet du Suroît ne plaît pas à tout le monde. Mais nous n’avons pas le choix, nous devons faire face à la réalité. Et si rien n’est fait, on va être obligé d’importer de l’électricité à fort prix au cours des prochains hivers. Personne ne veut cela », a ajouté le membre du c.a.

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Mise en contexte
Jamais la résistance citoyenne n’aura porté sur un enjeu d’ une telle importance pour HQ.
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Article de presse / Le devoir / Jeanne Corriveau / 02 février 2004

Un énorme «non» à la centrale du Suroît

Des milliers de personnes ont manifesté hier à Montréal

Des milliers de manifestants chaudement habillés sont descendus dans la rue hier à Montréal pour montrer leur opposition au projet de centrale thermique du Suroît. D’autres actions sont prévues dans les prochains jours.

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Mise en contexte
Cette victoire citoyenne aura une porté considérable puisqu’elle a fait dérailler les projets d’une dizaine de centrales au gaz, tous privés.
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Article de presse / Le Devoir / Robert Dutrisac / 07 février  2004

Le Suroît: Charest recule. La Régie de l’énergie a 60 jours pour réexaminer le dossier

Cédant à la pression populaire mais secoué aussi par la grogne au sein du caucus des députés libéraux, le gouvernement Charest a annoncé hier qu’il donnait le mandat à la Régie de l’énergie de vérifier si Hydro-Québec a raison d’affirmer qu’il y aura un déficit énergétique au Québec de 2007 à 2010, la seule justification officiellement avancée par la société d’État pour construire une centrale au gaz naturel de 800 MW à Beauharnois.

Année 2011
Des dizaines de projets de centrales au gaz prévus en partenariat avec le privé, une seule centrale au gaz a été construite, celle de Bécancour. Elle a toutefois cessé de fonctionner un an après sa mise en fonction en raison des surplus hydroélectriques qui s’accumulaient chez Hydro-Québec. Cet arrêt a entraîné de lourdes pénalités pour Hydro-Québec.

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Mise en contexte
Une seule centrale au gaz a été construite, celle de Bécancour. Elle a cessé de fonctionner un an après sa mise en fonction. En raison d’un contrat lié à la compagnie TransCanada Energy, Hydro-Québec paie depuis son arrêt une pénalité annuelle de plus de 100 millions de $ à TransCanada Energy. Bilan : 2 milliards de dollars transférés de vos poches vers les amis du régime. Cela aurait pu être 10 fois pire n’eut été de l’opposition citoyenne qui a fait dérailler tous les projets de centrales au gaz qui étaient prévus
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Article de presse / La Presse / Hélène Baril / 11 juillet 2011

Centrale de Bécancour : une note de plus en plus salée pour Hydro

La centrale appartient à Trans-Canada Energy qui a conclu un contrat de 20 ans avec Hydro-Québec. Elle n’a pour ainsi dire jamais fonctionné en raison des surplus qui s’accumulent chez Hydro-Québec. La production de la centrale est suspendue depuis 2008, ce qui a déjà coûté environ 1 milliard de dollars à la société d’État.

Hydro doit verser à TransCanada Energy la même somme que si elle prenait livraison de l’électricité produite. Une partie de cette compensation est fixe et représente le coût du capital, soit 125 millions par année….L’autre partie est liée au prix du gaz et tourne autour de 50 millions par année.

Hydro-Québec prévoit être en situation de surplus jusqu’en 2020. Cela veut dire qu’elle pourrait être obligée de payer 200 millions par année pendant encore neuf ans, soit 1,8 milliard de plus, pour suspendre la production de la centrale de Bécancour.

Année 2013
Grave : les pénalités, de plus de 2 milliards, versées à Trans-Canada Energy pour garder la centrale de Bécancour fermée auraient pu être évitées si le gouvernement Charest n’avait pas privatisé la filière, mais plutôt investi pour la mise à niveau de la Central TAG qui appartenait à Hydro-Québec !

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Mise en contexte
Ces pertes auraient été évitées si le gouvernement Charest n’avait pas privatisé la filière gaz, mais plutôt investi pour la mise à niveau de la Central TAG dans le même secteur que la centrale Bécancour, laquelle appartenait à Hydro-Québec !
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Article de presse / Journal de Montréal / Michel Morin / 14 mai 2013

HYDRO-QUÉBEC : un contrat coûteux. Des pénalités d’un milliard $ auraient pu être évitées

La signature en août 2003 d’un contrat avec une compagnie énergétique albertaine qui a déjà coûté près d’un milliard de dollars aux clients d’Hydro-Québec, aurait pu être évitée au profit d’une initiative beaucoup plus économique, montrent des documents obtenus par le Journal de Montréal et TVA Nouvelles

Une étude de faisabilité effectuée en 1999 par SNC-Lavalin pour le compte de la division Énergie d’Hydro-Québec ­révèle en effet que la société d’État a écarté à cette époque le scénario d’une simple transformation de sa centrale de turbines à gaz de Bécancour, un projet qui aurait coûté la relativement modeste somme de 129 millions.

Devant ce qu’elle percevait comme une pénurie imminente d’énergie, Hydro a plutôt préféré se lier par un coûteux contrat à la compagnie TransCanada Energy. Ce contrat prévoyait la construction d’une autre centrale à gaz toute neuve à Bécancour, qu’Hydro s’engageait à acquérir. Tout cela alors qu’à quelques kilomètres de là, dans le parc industriel de Bécancour, existait déjà une centrale d’appoint de turbines à gaz facile à convertir

Comble d’ironie, la centrale de la compagnie albertaine, une fois construite en 2006 n’a produit de l’énergie que pendant quelques mois. Aux prises avec des ­surplus d’électricité et avec une faible ­demande, Hydro-Québec a finalement ­suspendu les livraisons d’électricité de cette centrale au gaz et les consommateurs québécois d’électricité, qu’il s’agisse de consommateurs résidentiels ou industriels, ont hérité de l’ardoise. D’ici la fin du contrat de 20 ans en 2026, un autre milliard pourrait s’ajouter au premier milliard de pénalités payées jusqu’ici.

Année 2016
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Le gouvernement Couillard a tenter de prolonger l’entente sur la Centrale Bécancour jusqu’en 2036 !

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Mise en contexte
Heureusement, La Régie de l’énergie fait volte-face et invalide l’entente conclue entre Hydro-Québec et TransCanada Energy (TCE).
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Article de presse / Le Devoir / Karl Rettino-Parazelli / 07 juillet 2016

CENTRALE DE BÉCANCOUR. La Régie invalide l’entente entre Hydro-Québec et TransCanada

La Régie de l’énergie fait volte-face et invalide l’entente conclue entre Hydro-Québec et TransCanada Energy (TCE) concernant l’utilisation de la centrale au gaz naturel de Bécancour lors des périodes de pointe, parce que la société d’État n’a pas eu recours au processus d’appel d’offres.

Centrale inutilisée

La centrale au gaz naturel de Bécancour a produit de l’énergie pour Hydro-Québec de septembre 2006 à décembre 2007. Elle n’est plus utilisée depuis, en raison des surplus d’énergie de la société d’État, mais en vertu d’un contrat s’échelonnant jusqu’en 2026, Hydro-Québec devra malgré tout verser des dizaines de millions de dollars chaque année à TCE en pénalités.

La nouvelle entente 2016-2036 devait se superposer à l’entente déjà en vigueur. Elle prévoyait le versement de 389 millions sur 20 ans à TCE et à Gaz Métro…

1.2- La filière éolienne
Année 2005
Changement de stratégie énergétique à HQ. On passe du gaz à « l’écologique » filière éolienne.

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Mise en contexte
Soudainement l’alarme qu’on venait juste de sonner sur le manque prévue d’électricité dans les années à venir s’est éteint. La crise d’une pénurie d’électricité avait disparue par enchantement. La «voie écologique» que les verts ont salué était en fait un autre stratagème du régime libéral pour saigner d’Hydro-Québec de quelques milliards supplémentaires.
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Article de presse / Le Devoir / Robert Dutrisac / 05 mai 2005

Hydro: finis les profits records. La société d’État s’engage sur une voie écologique

M. Vandal a confirmé la nouvelle orientation d’Hydro-Québec qui abandonne tout développement de la filière thermique. La société d’État se consacrera à trois axes majeurs: l’efficacité énergétique, l’hydroélectricité et l’éolien ainsi que les nouvelles technologies électriques, y compris le solaire et la géothermie. La société d’État s’engage sur une voie qu’elle rejetait jusqu’à tout récemment et qui lui était suggérée depuis des années par les groupes écologistes. «Pour Hydro-Québec, la page du thermique est tournée, et on n’a pas l’intention d’y revenir», a dit M.Vandal. «Le défi que l’on va relever, c’est de mettre en place toutes les conditions pour approvisionner le marché du Québec avec de l’énergie renouvelable», a-t-il tranché.

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Année 2012
Le bilan de la saigné d’Hydro-Québec par le régime libéral commence à apparaître clairement.

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Mise en contexte
Les observateurs attribuent ce désastre financier aux mauvais choix stratégiques d’Hydro-Québec et non au PLQ, «le parti de l’économie ». Or en 2013, on a appris que toutes les décisions désastreuses étaient des commandes politiques, comme on le verra plus loin.
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Article de presse / TVA Nouvelles / Charles Lecavalier / 13 juillet 2012

Entre 4 et 5 milliards de pertes. «Fiasco majeur» chez Hydro-Québec

« Les erreurs d’évaluation des besoins énergétiques du Québec coûteront cher aux contribuables. Selon l’Union des consommateurs, Hydro-Québec achètera près de 4,5 milliards $ d’énergie en cours des 10 prochaines années alors même que la société d’État est en surproduction et exporte à perte aux États-Unis. »

L’exemple de l’entreprise Trans-Canada Energy, qui reçoit près de 200 millions $ par année de fonds publics pour ne pas produire d’électricité, avait mis le gouvernement libéral dans l’embarras ce printemps.

« À elle seule, la suspension des livraisons de Trans-Canada Energy au cours des 5 dernières années a déjà entraîné des coûts de près de 1 G$ que les clients québécois de HQ ont épongés à même leur facture d’électricité », explique M. Blain. « Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg », prévient-il.

« Hydro-Québec n’est que l’exécutant et la Régie de l’énergie n’a pas vraiment son mot à dire, c’est le gouvernement qui décide », dénonce ce dernier.

Année 2013
Un expert dénonce le fait que Hydro-Québec se fait complice du gouvernement. Le PDG confirme que tous ces contrats signés avec le privé ne répondaient pas le fait d’Hydro-Québec, mais bien des commandes politiques ! Le régime libéral a forcé Hydro-Québec à signer des contrats à longs termes avec le privé totalisant 40 milliards

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Mise en contexte
En réalité, ce qu’il fallait conclure c’est que Hydro-Québec était devenu la chose du régime libéral, qui l’avait transformé en immense vache à lait pour les amis du régime.
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Article de presse / Le Devoir / Marco BÉlair-Cirino / 16 janvier 2013

Hydro-Québec – De l’électricité achetée en pure perte

La société d’État s’est faite complice du PLQ en multipliant les contrats d’approvisionnement auprès du secteur privé, accuse J.-F. Blain

Les clients québécois d’Hydro-Québec devront régler « dans le pire des scénarios » une facture de quelque 4,5 milliards de dollars, soit « les deux tiers de la valeur de 7,4 milliards de ces approvisionnements excédentaires qui vont se retrouver en coûts échoués ».

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Mise en contexte
Le bilan d’Hydro-Québec est plombé de milliards de dollars pour des années à venir par le «parti de l’économie ».
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Article de presse / L’Aut’Journal / JEAN-FRANÇOIS BLAIN / 6 septembre 2013

Bloc additionnel de 450 mégawatts à l’industrie éolienne

Pour les décennies 2011-2020 et 2021-2030, la division Distribution d’Hydro-Québec a, jusqu’à présent, pris des engagements d’achats à long terme auprès de producteurs privés d’une valeur cumulative d’environ 40 G$.

(L’auteur est analyste du secteur de l’énergie)

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Mise en contexte
En 2013, le Parti québécois était au pouvoir et avait convoqué Thierry Vandal le pdg d’Hydro-Québec en commission parlementaire. Et c’est là, que forcé à répondre aux questions du gouvernement, il aurait fait cet aveux grave de conséquences.
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Article de presse / La presse canadienne / 12 fevrier 2013

Thierry Vandal attribue les surplus d’Hydro à des décisions politiques

Le président-directeur général d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, a attribué les surplus d’électricité de la société d’État à des décisions politiques qui l’obligent à acheter la production d’entreprises ou de communautés.

En commission parlementaire, mardi, M. Vandal a affirmé que les surplus anticipés pour la période 2013-2020 s’élèvent à 21,4 milliards de kWh.

Selon le pdg de la société d’État, les décrets et programmes gouvernementaux utilisés par les libéraux pour promouvoir l’énergie éolienne, la biomasse et les petites centrales hydrauliques ont ajouté 24 milliards de kWh pour la même période.

M. Vandal a soutenu que sans ces décisions gouvernementales, Hydro-Québec aurait respecté ses cibles de consommation.

Année 2014
Hydro-Québec achète à gros prix pour revendre à petit prix, une perte de 8 cents le KW. Le modèle d’affaire proposé par le PLQ, quise présente comme « le parti de l’économie».

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Mise en contexte
Cette étude de l’IEDM (controlé par les Desmarais) est signé par Youri Chassin (actuel candidat de la CAQ). Ce dernier en avait fait un argument à l’époque pour justifier la privatisation d’Hydro-Québec. En fait ce dernier, feint de ne pas comprendre que ce n’est pas la filière éolienne qui pose problème mais, les contrats signés à prix gonflés avec le privé, imposés par les libéraux.
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Article de presse / Journal de Montréal / Youri Chassin / 16 septembre 2014

Les finances publiques et la filière éolienne

Le coût total des nouveaux projets éoliens — lorsqu’on inclut l’intégration au réseau, le transport et la distribution — avoisine les 14 ¢ par kilowatt-heure effectivement vendu, selon les calculs que nous avons effectués à l’IEDM, alors que le prix de vente se situe à environ 5,8 ¢! Tout ça dans un contexte où Hydro-Québec est en situation de surplus d’énergie. Cela signifie que chaque fois qu’Hydro-Québec achète un kilowatt-heure éolien, la société d’État y perd plus de 8 ¢. Et comme le gouvernement la contraint à acheter toute la production, les coûts d’exploitation d’Hydro-Québec augmentent et sont refilés à tous les consommateurs d’électricité , c’est-à-dire vous et moi.

Tout comme nous, le journaliste Francis Vailles s’est demandé combien d’argent les Québécois perdent avec les énormes surplus d’électricité d’Hydro-Québec, il y a quelques semaines. Il arrive à des résultats similaires. Selon lui, depuis le milieu des années 2000, les surplus d’Hydro-Québec, engendrés notamment par les éoliennes, ont coûté 4 milliards aux consommateurs québécois. D’ici 8 ans, ce sera le double. Autrement dit, écrit-il, les consommateurs québécois paieront entre 680 millions et 1,2 milliard par année d’ici 2021 pour acheter la coûteuse énergie des éoliennes plutôt qu’en misant sur la grande quantité d’électricité disponible à bon prix. Un résultat très proche du nôtre.

Année 2015
On a la preuve que les prix d’achat d’électricité sous les libéraux étaient gonflés.

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Mise en contexte
Alors que le prix moyens sous les libéraux étaient de plus de 11 cents le KWH, le PQ avait lancé un appel d’offre à 6,3 cents le KWH en 2013 !
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Communiqué de presse / Parti québécois / 10 mars 2015

Augmentation des tarifs d’Hydro-Québec – Le premier ministre brise une nouvelle promesse

[…]la hausse annoncée par la Régie de l’énergie résulte d’abord et avant tout de la mauvaise gestion libérale des projets éoliens octroyés sous Jean Charest, dont l’un à un prix faramineux de 11,1 cents/kWh. « En comparaison, le dernier appel d’offres lancé par le gouvernement du Parti Québécois s’est conclu à 6,3 cents/kWh, démontrant ainsi la compétitivité de l’énergie éolienne par rapport aux nouveaux projets hydroélectriques, y compris La Romaine », a conclu le député de Marie-Victorin [Bernard Drainville].

Année 2018
Le coût total de la privatisations des filières énergétiques par le régime libéral : Hydro-Québec saigné de 10 milliards.

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Mise en contexte
Rappelons que ce désastre financier découle directement de décisions imposées dans le cadre d’un vaste stratagème de privatisation des filières énergétique d’HQ par le régime libéral
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Article de presse / Journal de Montréal / Charles Lecavalier et Marie-Christine Trottier / 04 juin 2018

10,2 milliards $ payés en trop à cause des énergies alternatives

Les clients d’Hydro-Québec paieront près de 10,2 milliards $ en surcoût tarifaire d’ici 2026 en raison de contrats à long terme d’achat d’électricité éolienne, biomasse et autres énergies alternatives, selon une projection effectuée par Le Journal.

« Les gouvernements ont utilisé le secteur énergétique comme un outil de développement économique avec des conséquences catastrophiques pour les consommateurs, pour satisfaire des motivations politiques », déplore l’analyste en énergie Jean-François Blain.

« On ne peut pas faire pire »

Hydro-Québec se retrouve aujourd’hui avec des surplus énergétiques alors qu’elle est forcée d’acheter de l’énergie plus coûteuse, qu’elle refile à ses clients.

« Si on voulait disqualifier l’interventionnisme de l’État dans l’économie, cet exemple est parfait. On ne peut pas faire pire », ajoute-t-il. […]

« C’est une subvention de développement économique qu’on fait payer aux clients d’Hydro-Québec », note M. Mousseau, professeur à l’Université de Montréal et directeur de l’Institut de l’énergie Trottier.

M. Mousseau souligne que cette somme de 10 milliards $ n’a pas disparu en fumée : elle se retrouve dans les poches des producteurs privés […]

► 10,2 milliards $, c’est environ…

  • 1,3 fois la rémunération annuelle des médecins
  • 4,4 fois le montant des rénovations dans les écoles en 2018-2019
  • 2,27 pipelines Trans Mountain achetés à Kinder Morgan
  • 2,27 ponts Champlain
  • 27 Centres Vidéotron
  • 3 systèmes de transport structurant à Québec

► Les calculs du Journal

  • Nous avons calculé la différence entre les coûts de l’énergie provenant des blocs patrimoniaux (soit les vieux barrages hydroélectriques) et post-patrimoniaux (principalement l’éolien et la biomasse). Ce montant, ajusté annuellement en fonction de l’inflation et de la hausse prévue aux contrats d’approvisionnement, a ensuite été multiplié par l’énergie en surplus projetée par le vérificateur général.
2- La privatisation des filières énergétiques d’Hydro-Québec
Année 2004
Le Parti libéral du Québec (PLQ) nomme membre du Conseil d’administration d’Hydro-Québec (HQ), Michel Plessis-Bélair, un proche du régime libéral et haut dirigeant de Power Corporation. 

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Mise en contexte
Michel Plessis-Bélair est forcé à la démission en 2015, suite à la dénonciation de Pierre Karl Péladeau à l’effet que sa «principale occupation est d’être un très haut dirigeant de Power Corporation. Il y a là un véritable et problématique conflit d’intérêts. » Power Corporation et Hydro-Québec œuvre dans le même domaine, celui de l’énergie.
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Communiqué de presse / Bureau du premier ministre / 07 avril 2004

Nominations du Conseil des ministres

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes à sa séance d’aujourd’hui.

[…] Hydro-Québec

[…] et Michel Plessis-Bélair sont nommés membres du conseil d’administration de cette société.

Année 2005
Le Parti libéral du Québec (PLQ) nomme Thierry Vandal, président-directeur général d’Hydro-Québec

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Mise en contexte
Thierry Vandal est un ami du régime libéral ayant déjà occupé de hautes fonctions au sein du Parti libéral du Québec (PLQ).
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Article de presse / Le Devoir / 07 avril 2005

Thierry Vandal succède à André Caillé

[…] Du reste, M. Vandal est considéré comme un proche du Parti libéral, ayant dirigé la commission politique du PLQ sous le leadership de Robert Bourassa. Il est également un ancien de Gaz Métro, comme le chef de cabinet du premier ministre Jean Charest, Stéphane Bertrand.

Année 2006
Le gouvernement de Jean Charest (PLQ) légalise les nominations partisanes dans les sociétés d’État du Québec.
Leur objectif : prendre le contrôle de tous les sociétés d’État, notamment Hydro-Québec. 

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Mise en contexte
Par la complicité de ses nominations partisanes, le gouvernement Charest (PLQ) s’autorise à donner des directives à toutes les sociétés d’État du Québec, dont celle de dicter les choix énergétiques d’Hydro-Québec.
Ce qui équivaut à légaliser la privatisation des filières énergétique de l’entreprise.
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Articile de presse / Robert Dutrisac / Le Devoir / 07 avril 2006

Politique de gouvernance des sociétés d’État – Les nominations partisanes continueront

Le gouvernement Charest continuera à procéder à des nominations politiques au sein des conseils d’administration des sociétés d’État […]

Des amis du régime pourront donc être nommés à ces conseils […].

[…] L’énoncé de politique débouchera sur un projet de loi qui s’appliquera à six sociétés d’État à caractère financier et commercial, soit Hydro Québec […] […] Aussi, le gouvernement se réserve le pouvoir de donner des directives à toutes les sociétés d’État afin d’influer sur leurs orientations et leurs pratiques si besoin est […]
Année 2007
Les nominations partisanes continuent. Le régime libéral place son monde à Hydro-Québec.

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Mise en contexte
La nominations de généreux donateurs au parti, dont l’allier politique de Charest, le maire Gilles Vaillancourt !
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Articile de presse / Pierre Couture / Le Soleil / 18 octobre 2007

Remue-ménage chez Hydro

Cinq nouveaux membres font leur entrée au conseil d’administration

C’est le temps des nominations chez Hydro-Québec. Après avoir prolongé le contrat du pdg Thierry Vandal pour cinq ans, le gouvernement Charest vient de nommer cinq nouveaux membres à son conseil d’administration. La société d’État compte maintenant 17 membres actifs au sein de son c.a. Parmi les nouveaux visages, le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, fait son entrée à la table de la plus importante société d’État québécoise. (…) À l’instar du pdg d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, qui a déjà agi à titre de président de la commission politique sous Robert Bourassa, les nouveaux venus ne sont d’ailleurs pas étrangers à la famille libérale. Un coup d’oeil rapide au registre du Directeur général des élections (DGE) sur les donateurs aux partis politiques montre que certains de ces nouveaux administrateurs de la société d’État et leurs proches ont été de fidèles donateurs au Parti libéral du Québec (PLQ) ces dernières années.

Année 2010
Le régime libéral est présent dans toutes les sociétés d’État, notamment chez Hydro-Québec où il contrôle largement le conseil d’administration. 

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Mise en contexte
Depuis 2000, il y a 18 des 21 (85%) personnes nommées au conseil d’administration d’Hydro-Québec par le gouvernement Charest, ont cotisé à la caisse du Parti libéral du Québec (PLQ).
 
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Article de presse / André Noël et Fabrice de Pierrebourg / La Presse / 20 octobre 2010

Une place de choix pour des donateurs du PLQ

[…] les trois quarts des personnes nommées au conseil d’administration de grandes sociétés d’État depuis sept ans ont contribué à la caisse du PLQ, démontre une enquête de La Presse.Le croisement des renseignements tirés des sites internet du premier ministre Jean Charest et du Directeur général des élections a donné des résultats surprenants. Dans un cas, jusqu’à 85% des personnes nommées à un CA ont déjà contribué à la caisse du PLQ.

Hydro-Québec: jusqu’à 18 des 21 personnes nommées au conseil d’administration par le gouvernement Charest ont cotisé à la caisse du PLQ depuis 2000, soit 85%.

Jacques Bourgault, professeur à l’UQAM et spécialiste reconnu en matière de système de haute fonction publique et de dirigeants des sociétés d’État […] ensuite, ces «bonnes» personnes ne font pas obstacle aux décisions, aux projets et aux politiques du gouvernement. Elles peuvent aussi faciliter le choix des «bons sous-traitants» et l’embauche de «bons employés».

Denis Saint-Martin juge très sévèrement le système des nominations politiques au Québec (…) «On se croirait au XVIIIe siècle, dans une monarchie absolue, à un âge prédémocratique.» Selon lui, Jean Charest a raté une belle occasion, avec l’affaire Marc Bellemare, de «réformer le processus de nomination aux emplois supérieurs de l’État».

Année 2012
Depuis plusieurs années les nominations partisanes se succèdent. Le régime libéral a main mise sur l’appareil d’État. Contesté quelques mois avant les élections de 2012, Jean Charest perd le pouvoir aux mains du Parti Québécois de Pauline Marois et s’opère alors un changement de gouvernement.

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Mise en contexte
Le contrôle de l’État par le régime est assuré
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Article de presse / Michel Corbeil / Le Soleil / 03 novembre 2012

PLQ : Plus de 500 nominations partisanes

[…] Les années de pouvoir libéral ont permis au cabinet de Jean Charest de procéder à 523 nominations partisanes dans les ministères et organismes du gouvernement.[…] les 523 cas répertoriés ne représentent que les nominations effectuées par le Conseil des ministres. Car d’autres «sélections» sont de nature plus administrative, […].

Année 2014
Le Parti libéral du Québec (PLQ) de Philippe Couillard remporte les élections et continue là où Jean Charest avait laissé, en camouflant les scandales du régime libéral et autres mauvais fonctionnements, tout en protégeant les nominations et continuant les nominations partisanes.

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Mise en contexte
Les ministres libéraux ont repeint en rouge la haute fonction publique.
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Article de presse / Denis Lessard / La Presse / 25 avril 2014

La haute fonction publique retourne au rouge

 

Il promettait en après-midi un gouvernement «transparent», mais en catimini, en soirée, Philippe Couillard a annoncé une purge importante chez les mandarins du gouvernement. Dès leur première réunion, les ministres libéraux ont repeint en rouge la haute fonction publique.

Année 2015
C’est rouge, mur à mur. Le Parti libéral du Québec (PLQ) est à nouveau en plein contrôle de l’appareil de l’État du Québec.  

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Mise en contexte
L’appareil de l’État du Québec est rouge (PLQ) jusqu’à trois paliers en dessous des sous-ministres.
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Article de presse / Claude Villeneuve / Journal de Montréal / 07 avril 2015

L’an 1 de Couillard : un peu plus bas, un peu plus loin

[…] les nominations politiques qui se poursuivent avec toujours plus de désintérêt de la part des médias et du public et on se retrouvera bientôt avec un appareil étatique entièrement à la main du PLQ. Un ami qui évolue dans la fonction publique me disait récemment que c’est rendu rouge jusqu’à trois paliers en dessous des sous-ministres.